Selon une étude de l’INSEE en 2009, une personne sur dix en France est touchée par un handicap, une sur cinq estimant être limitée dans ses activités. En raison de la diversité des handicaps, de nombreuses solutions sont proposées pour pallier les difficultés rencontrées par les personnes concernées.
Sans faire de suspense, on peut d’ores et déjà répondre à la question en déclarant que tous les utilisateurs sans exception sont concernés par l’accessibilité numérique. Néanmoins, dans cet article, nous allons vous présenter en détail les différents profils visés par l’accessibilité internet.
Vous découvrirez également les dispositifs d’aide technique conçus pour faciliter l’usage et l’accès de l’outil numérique. Mais avant d’aller plus loin, qu’est-ce que l’accessibilité d’un site web ?
Initialement associée au handicap, l'accessibilité prend en compte les besoins de tous - et pas seulement les personnes en situation de handicap. À savoir, le concept d’accessibilité en soi s’est étendu à l’ensemble des citoyens ; il est utilisé pour désigner l’accès aux domaines comme la notion de comptabilité réseau, matériel et logiciel.
Pour les individus en situation de handicap, l’objectif est de faciliter leur vie. Plus spécifiquement, l’accessibilité web est la mise à disposition des ressources numériques (dispositifs matériels ou immatériels ainsi que contenus) à toutes les personnes - quels que soient leur matériel ou logiciel, leur infrastructure réseau, leur langue maternelle, leur culture, leur localisation géographique, ou leurs aptitudes physiques ou mentales.
L’objectif est de favoriser un accès égal pour la majorité des utilisateurs des technologies. Un site web accessible permet à tous les utilisateurs handicapés de percevoir le contenu, le comprendre tout en naviguant et en interagissant aisément.
Mais l’accessibilité web ne concerne pas uniquement les personnes en situation de handicap ! Elle bénéficie aussi aux seniors, dont les capacités tendent à diminuer avec l’âge.
Accessibilité numérique et handicap fonctionnent selon 4 grands principes d’accessibilité ; le site doit être :
L’accessibilité en France découle de la loi de février 2005 sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Avec le décret du 25 juillet 2019 sur l’accessibilité numérique, le secteur privé doit, au même titre, se conformer aux standards d’accessibilité web. Plus d’un millier de sociétés françaises sont concernées, autrement dit, toutes celles générant un chiffre d’affaires annuel de 250 millions d’euros.
Dans un contexte plus large, la directive européenne de 2016 veut une accessibilité optimale des sites web et les applications mobiles des organismes du secteur public, des administrations aux universités en passant par les tribunaux, les services de police, les hôpitaux publics et les bibliothèques.
Encore une fois, l’objectif est de rendre ces informations numériques accessibles à tous, et notamment les personnes en situation de handicap. Il s’agit aussi d’adopter une approche inclusive et de libérer le potentiel du marché unique numérique pour tous les citoyens européens.
Comme la France, la majorité des pays ont créé leur propre dispositif de règlementation basé sur les critères WCAG 2.1, les normes imposées par le W3C (World Wide Web Consortium).
Un site accessible, augmente sa visibilité sur le web. En permettant l’accès à tous types d’utilisateurs, il envoie des signaux positifs à Google sur son potentiel et améliore son positionnement sur le moteur de recherche pour obtenir un référencement naturel optimal.
L’accessibilité numérique favorise l’inclusion sociale et s’inscrit dans une démarche d’égalité. L’enjeu est de garantir à tous, sans discrimination, un accès équitable aux informations et aux services numériques.
Le World Wide Web Consortium (W3C), organisme de normalisation, veut un accès équitable à tous indépendamment de leur matériel, leurs logiciels, leur infrastructure réseau, leur langue maternelle, leur culture, leur situation géographique et leurs capacités physiques ou mentales.
La démarche d’accessibilité est régie par un ensemble de règles de l'accessibilité numérique et de bonnes pratiques pour l'accessibilité numérique des sites web. Le tout basé sur les recommandations du WCAG 2.1 (Web Content Accessibility Guidelines) ou du RGAA (Référentiel Général d’Accessibilité des Administrations) 4.0.
Comme mentionné plus haut, l’accessibilité web s’adresse avant tout aux utilisateurs en situation de handicap, mais aussi aux personnes âgées dans une certaine mesure.
Découvrons maintenant plus en détail quelles sont les personnes particulièrement concernées par l'accessibilité numérique.
Il existe différentes formes de handicap visuel, du moyen au plus sévère, telles que le daltonisme, la cécité ou la rétinopathie.
Une personne aveugle peut lire un contenu numérique à l’aide de lecteurs d’écran associés à une plage braille et la technologie de la synthèse vocale.
Les utilisateurs malvoyants utilisent des loupes d'écran ou des logiciels plug-in. Ces technologies offrent de multiples fonctionnalités comme des contenus suffisamment contrastés, la possibilité d’agrandir ou de modifier les couleurs des textes pour favoriser une accessibilité optimale à l’information.
Cette catégorie concerne plusieurs types de handicaps. Les plus courants en contexte web sont :
Des claviers spécifiques ainsi que le « focus » (petit encadré signalant une action possible via des liens ou boutons) sont conçus pour faciliter la navigation des personnes touchées par le handicap moteur.
En plus de la dyslexie, il existe bien d’autres troubles DYS, chacun supposant des besoins différents pour l’utilisateur. Des polices adaptées DYS qui permettent de pallier ces troubles, elles sont sans empattement ou sans serif. La police Open Dyslexie est libre de droit.
Les utilisateurs ayant un trouble mental ou cognitif souffrent de problèmes de compréhension, réflexion, de mémoire et de perception. Il leur est nécessaire de disposer de moyens adaptés pour simplifier la consultation et la navigation web.
Les personnes sourdes ou malentendantes rencontrent des difficultés avec les informations sonores, les fichiers sons et la vidéo.
Les personnes âgées (d’au moins 60 ans) sont également concernées par l’accessibilité numérique et peuvent faire face aux mêmes contraintes d’accessibilité lors de la navigation. Par exemple, des difficultés à utiliser l’outil informatique, une perte de mobilité et de motricité ou encore une diminution de certaines capacités (concentration, vision, audition...) liée aux effets de l’âge.
L’utilisateur lambda, sans trouble particulier dans son expérience sur internet ou sur un ordinateur est également concerné par l'accessibilité numérique. En effet, les différents acteurs de l'industrie digitale mettent depuis quelques années un point d’honneur à l’expérience utilisateur.
1001 méthodes et approches sont mises en place, des départements dédiés sont créés dans les entreprises afin que l’expérience digitale soit la plus intuitive et la plus fluide possible ; en résumé, la plus simple. C’est là où l'accessibilité numérique intervient en tant qu’approche iconoclaste.
Intégrer cette démarche aura forcément un impact sur l’utilisateur lambda, car il s’agit d’un exercice de simplification avant tout en phase de conception. Partons de la logique suivante : si c’est accessible à une personne avec un handicap lourd, comme la cécité par exemple, alors à fortiori c’est encore plus accessible pour une personne sans handicap.
Voici quelques exemples des dispositifs favorisant l’accessibilité numérique :
Découvrez-les en détail dans notre article : les nouvelles technologies destinées à pallier les déficiences.
Nous avons vu au fil de cet article qu’une approche inclusive, sans le respect de certaines normes et bonnes pratiques d’accessibilité web est définitivement caduque.
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