Connaissez-vous l’« art » de prétendre à un site web accessible ? Voilà qui devrait mettre la puce à l’oreille des développeurs et concepteurs de site.
Il paraît que les outils-surcouche ont ce pouvoir : débloquer l’accès des contenus inaccessibles.
Mais ces outils sont-ils efficaces, et fiables surtout ?
Effectivement, quelques éclaircissements s’imposent !
Nous sommes confrontés à ces outils au quotidien alors nous avons étudié le sujet pour savoir si ces dispositifs valent vraiment le coup.
Découvrez notre analyse complète des outils-surcouche d'accessibilité numérique (AN) dans cet article.
Les outils de surcouche d’accessibilité numérique (« accessibility overlays » en anglais) répondent à une partie de la demande de mise en accessibilité des sites web.
Ils sont majoritairement conçus pour :
Ils sont bien souvent reconnaissables à l’icône représentant le handicap - afin d'accéder aux contenus accessibles.
Ce sont des sortes de widgets qui viennent se greffer par-dessus la couche de code source du support digital.
D’aucuns sont convaincus de l’efficacité de ces outils pour faciliter la navigation des utilisateurs.
Dans une stratégie d’accessibilité, les outils de surcouche seraient un atout pour se conformer aux réglementations internationales WCAG du World Wide Web Consortium (W3C) dont l’objectif vise à améliorer l’accessibilité des sites internet.
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Le saviez-vous ?
En France, nous avons le Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité 4.1, inspiré des normes internationales WCAG 2.1. Ces normes sont regroupées en 4 principes fondamentaux et subdivisées en critères applicables : Perceptible Utilisable Compréhensible Robuste Le RGAA présente de quelle manière les entreprises françaises doivent et peuvent se conformer aux standards d’accessibilité numérique, et surtout aux obligations légales du décret de juillet 2019. Pourtant, 64 % des entreprises ignorent l’existence d’un tel document. |
Si on prend l’exemple des dispositifs conçus pour optimiser le contraste de couleur, on comprend que le W3C n’impose aucune condition sur les solutions de mise en accessibilité ; du moment que les règles sont respectées, tout est en ordre.
En outre, de nombreuses entreprises se tournent vers les outils-surcouche puisque l’accessibilité est un projet coûteux et complexe à leurs yeux.
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Bon à savoir Envisager ce projet dès la conception limite les coûts notamment liés aux formations d’accessibilité. Apprenez comment maîtriser la gestion des coûts relatifs à l’accessibilité |
Autre raison qui pousse à l’utilisation de ces outils : le temps consacré à réaliser un site accessible.
Les ressources sont précieuses et il semblerait que l’on ait préféré la voie de la facilité pour arriver à ses fins. Autrement dit, le recours aux solutions pouvant « faire le job ». Avec une ligne de code pour prétendre à l’accessibilité du site.
Autant en profiter, non ? Tant qu’on parvient à se conformer aux standards d’accessibilité et à la loi.
Alors, pourquoi s’en passer ?
D’après ce qui précède, on comprend que les outils-surcouche facilitent la mise en conformité à l’accessibilité numérique. C’est exact !
Alors, où est le problème ?
Poursuivez votre lecture, nous allons voir tout ça en détail.
On boude les outils de surcouche parce qu’ils n’apportent pas la réponse souhaitée et adaptée à nos problématiques d’accessibilité. Si votre objectif est de vous rapprocher au maximum d’un score de 100% pour votre audit A11Y, alors vous allez être déçu !
Croyez-vous vraiment qu’on puisse pallier au manque d’accessibilité web en un tour de main ?
C’est plutôt sous-estimer l’ampleur et la valeur de ce projet qui rappelons-le doit pouvoir garantir un accès optimal à tous types d’utilisateurs, qu’il soit en situation de handicap (visuel, mental ou cognitif, auditif, physique) ou pas.
Pour atteindre cet objectif, il est indispensable de se conformer au WCAG. Soit travailler son site web en fonction de plus de 50 critères, décomposés en trois grandes catégories : graphique (10%), éditorial (30%) et technique (60%).
Les outils de surcouche ne traitent principalement que la partie graphique, soit 10% des besoins en accessibilité.
Le chapitre précédent expliquait les défauts de fonctionnalité des outils de surcouche. Mais ce n’est pas tout car de surcroît, ces derniers peuvent ajouter des problèmes d’accessibilité inattendus.
Lorsqu’on agrandit la taille de la police par exemple, les textes sortent du conteneur et peuvent se superposer, ou encore rendre impossible une option de navigation au clavier proposée par l’outil.
Les outils sur le site se présentent sous différents formats (icône, bouton, texte), pourtant ils proposent la même fonctionnalité. Et ils ne se situent pas toujours au même endroit sur la page web.
Par conséquent, un gros problème d’identification des outils persiste et on s’y perd facilement.
Les outils-surcouche ne couvrent pas les besoins de tous types de handicaps. Aucun sous-titrage n’est proposé pour les personnes sourdes et malentendantes. De plus, les scripts ne sont pas accessibles aux lecteurs d’écran utilisés par les personnes malvoyantes.
Les outils-surcouche enregistrent des données d’utilisateurs en cookies, parfois sans le consentement de l’internaute.
Nous n’avons pas toujours la main sur les scripts utilisés par les outils, car ces derniers sont hébergés par les entreprises éditrices.
Nul n’est à l’abri d’éventuels actes de piratage qui auront ipso facto un impact négatif sur les sites utilisant les outils-surcouche.
Même chose en cas de défaut de performance où l’on risque de rencontrer de fâcheux inconvénients qui pourraient causer des difficultés d’accès et nuire au bon déroulement de son business en ligne.
Les techniques marketing sont parfois subtiles avec des arguments séduisants et bancals uniquement dans un but commercial.
La réponse miraculeuse n’existe pas.
Malheureusement, ces informations sont relayées et exploitées à tort sans distinction sur le web.
Alors, où est l’éthique dans tout ça ?
Utilisés comme aides techniques, ces outils d’accessibilité numérique se révèlent de puissants alliés dans sa stratégie d’accessibilité.
Bien qu’ils contribuent à améliorer l’accessibilité web, les outils ne peuvent en aucun cas suppléer à l’application des standards et référentiels existants pour se mettre en conformité.
Donc, rien ne vous empêche d’utiliser les outils-surcouche, à condition de vérifier la compatibilité totale avec votre site web et de vous assurer que l’outil ne crée pas de bugs sur votre site.
Mais encore une fois, il n’existe pas de solution miracle pour rendre un site 100 % accessible. On peut toutefois user de toutes les ressources disponibles afin de mettre en place une campagne d’accessibilité efficace.
Soyez responsable en privilégiant des sites conformes aux règles WCAG plutôt que de recourir à la « ruse » perfide de l’icône-bouton. Un moyen qui pallie le défaut d’accessibilité sans résoudre totalement le problème.
Désormais, il s’agit surtout de réfléchir comme l’internaute qui attend que sa navigation soit le plus agréable possible.
Ne vous laissez pas avoir par les sirènes marketing de l’accessibilité numérique. Pour assurer une prestation conforme et fidéliser vos clients, intégrez l’accessibilité numérique dans votre stratégie et ne choisissez pas la facilité. Choisissez la qualité !
Il est donc important de se faire conseiller et accompagner par des experts qui sauront vous apporter des réponses sûres. En choisissant des prestataires spécialisés, vous vous assurez également un suivi personnalisé et des interlocuteurs capables d’intervenir sur tous vos sujets d’accessibilité numérique. Pour vous mettre en conformité mais aussi être reconnu en tant qu’acteur engagé dans l’accès au contenu pour tous, il ne s’agit pas uniquement de votre site institutionnel.
Découvrez notre panel de solutions innovantes et sur-mesure pour répondre aux standards d'accessibilité web établis par le WCAG (Web Content Accessibility Guidelines).